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ASOZOF : A vos marques ! Prêts ? Partons !

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L’Association des Sociétés de Zone Franche (ASOZOF) a tenu une réunion dinatoire le 28 octobre 2016 à l’hôtel du Golfe.
L’ordre du jour de cette invitation est articulé comme suit :
1- Message du Président de l’ASOZOF
2- Financement de l’ASOZOF
3- Union et solidarité des membres de l’ASOZOF pour la défense de nos intérêts
4- Stratégie de communication
5- Actions sociales
6- Situation de l’ASOZOF au Conseil National du Patronat (CNP)
7- Divers
A l’entame de la réunion, cet ordre du jour est modifié ; le point 4 devient point 2 de la réunion. Les participants décident aussi de reporter à une prochaine réunion le point 6. Ces observations étant prises en compte, l’ordre du jour est reformulé de la façon suivante :
1- Message du Président de l’ASOZOF
2- Stratégie de communication
3- Financement de l’ASOZOF
4- Union et solidarité des membres de l’ASOZOF pour la défense de nos intérêts
5- Actions sociales
6- Divers
Les travaux à proprement parler peuvent commencer.
1- Message du Président de l’ASOZOF
Prenant la parole, M. Ali HOJEIJ, Directeur Général de SIVOP- Togo, Président de l’ASOZOF, remercie d’abord les chefs d’entreprises pour avoir répondu à son invitation et leur souhaite la bienvenue à l’hôtel du Golfe.
Selon lui, la zone franche c’est 250 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires, de nombreux emplois créés, et une contribution au PIB et au développement socio-économique du pays.
Il déplore le déficit de communication de l’ASOZOF qui doit pourtant améliorer son image. Pour pallier cette insuffisance, il annonce la création d’un site web : www.asozof.org.
Le Président rappelle la rencontre entre l’Office Togolais des Recettes (OTR) et l’ASOZOF des 14 et 15 septembre 2016 à l’hôtel Sarakawa, une opportunité d’échanges ayant abouti à des recommandations dont il espère la mise en œuvre rapide. Selon lui, c’est l’application des recommandations qui servira de soubassement au nouveau partenariat OTR-ZONE FRANCHE. Il confie à ses collègues qu’il a envoyé une lettre au Commissaire Général de l’OTR en ce sens. Au nombre des recommandations, on peut noter : l’officialisation des valeurs transactionnelles par l’OTR, la réalisation d’une étude comparative entre l’entrepôt industriel et le régime de zone franche industrielle, afin de permettre aux entreprises d’anticiper en cas de besoin, la lutte contre la porosité des frontières, la construction de rues bitumées avec rigoles, et l’éclairage dans la zone industrielle, la lutte contre la contrefaçon des produits, etc.
Enfin, le Président exhorte ses collègues à rester unis et solidaires afin de relever d’autres défis en rencontrant le SEGUCE, ANTASER, le CNCT, la Communauté Portuaire, l’Inspection du travail, les Autorités du pays, etc.
Comme on peut s’y attendre, ce discours qui marque l’engagement du Président à travailler avec ses collègues et défendre les intérêts de l’Association est fortement applaudi. Une telle acclamation et les félicitations qui s’en suivent montrent l’adhésion des chefs d’entreprises au programme du Président.
2- Stratégie de communication
Le Président introduit le sujet et note l’importance de la communication dans notre monde moderne, un monde d’images. Puis il justifie le bien-fondé du site web avant d’inviter M. Steven NAGBLA, Web Master à présenter le site. Dans son intervention, ce dernier expose les caractéristiques du site, ses différentes rubriques, les éléments qui y sont déjà contenus et les informations à fournir par les chefs d’entreprises.
Le Président et le Web Master sont applaudis pour l’initiative et le travail abattu.
Beaucoup de contributions sont alors enregistrées pour enrichir la présentation. Un débat est ouvert sur les autres aspects de la stratégie de communication s’il y en a. Le Président rassure les participants en indiquant que les spots publicitaires, les journées portes ouvertes, les émissions à la télévision et à la radio, les actions sociales médiatisées sont autant d’éléments constitutifs de la nouvelle dynamique. Il indique que le site web est de loin le moins onéreux de tous ces autres moyens de communication. Il conclut son propos en disant que l’un des objectifs visés est l’amélioration de l’image de la zone franche.
3- Financement de l’ASOZOF
Le Président rappelle brièvement les difficultés financières de l’Association. Pour régler ce problème récurrent, il propose la mise en place d’un mécanisme de prélèvement de 0,025% sur la valeur des marchandises et des services exportés ou vendus sur le marché local par les entreprises agréées au statut de zone franche. Il précise que ce mécanisme est calqué sur la redevance SAZOF de 0,1% perçue au moment de la déclaration d’exportation ou de la mise à la consommation locale des marchandises. Il déclare que ce prélèvement sera fait par la SAZOF pour le compte de l’ASOZOF, et il dispensera les entreprises des cotisations. Une telle proposition reçoit le soutien des participants qui veulent toutefois une gestion transparente des fonds ainsi prélevés.
Le Président remercie les participants et précise que le prélèvement servira au fonctionnement de l’Association, à la gestion du site, la réalisation d’événements médiatisés, les actions sociales, etc.
Le DGA de la SAZOF recommande à l’ASOZOF de saisir la SAZOF de ce dossier afin qu’il soit étudié. Cette recommandation est fortement applaudie et clôt ainsi ce point.
4- Union et solidarité des membres de l’ASOZOF pour la défense de nos intérêts
Le Président tient à préciser qu’en tant que Président de l’Association, il œuvre pour l’ensemble de cette organisation patronale ; pour cela, il a besoin de la confiance de tous les chefs d’entreprises y compris ses concurrents, ceux dont les activités sont similaires aux siennes. Pour lui, seule la confiance mutuelle, l’union et la solidarité permettront de relever les défis auxquels ils font face.
5- Actions sociales
Pour le Président, les actions sociales sont de plus en plus exigées des entreprises aujourd’hui. Elles permettront à la zone franche de corriger son image puisque c’est aussi un moyen de communication. Puis le Président rappelle les actions sociales faites par les entreprises chacune de son côté : dons de matériels médicaux pour les hôpitaux, appareil de dialyse, appareil de scanner, distribution de kits scolaires à la rentrée des classes, construction de salles de classe, dons de tables bancs, assistance aux artistes, participation à l’événement Miss Togo, construction de routes et pistes, etc. Selon lui, il convient de mutualiser les efforts pour faire des actions sociales, et construire une meilleure image de la zone franche.
Un débat s’ouvre sur cette question à l’issue duquel il est conclu que le Président propose le chronogramme des actions sociales pour 2017.
6- Divers
Le DGA de la SAZOF prend la parole pour dire un mot sur l’API ZF et déclare que l’installation prochaine de cette structure ne doit pas être un frein aux activités, et qu’il faut avancer.
Le Président pour sa part fait une communication sur le rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) sur la zone franche, qui interpelle les entreprises sur les conditions de travail et les manquements constatés lors de la visite d’entreprises de mai 2016. Le Président conclut ce point après avoir noté que des actions doivent être menées sur ce dossier.
Plus rien n’étant à débattre, le Président lève la séance à 20 h20mn non sans convier ses collègues au dîner déjà prêt…
Quels enseignements peut-on tirer de cette réunion ?
La réunion dinatoire de l’ASOZOF du 28 octobre 2016 à l’hôtel du Golfe s’inscrit, sinon dans un renouveau, du moins en tout cas dans une nouvelle dynamique. Plusieurs facteurs permettent de soutenir une telle affirmation.
En premier lieu, la participation effective des chefs d’entreprises. Contrairement aux réunions passées où les chefs d’entreprises se faisaient représenter par leurs collaborateurs, le 28 octobre a enregistré une forte participation de chefs d’entreprises qui se sont déplacé eux-mêmes à l’hôtel du Golfe. Une trentaine ! Cela est appréciable et laisse présager un nouveau sursaut pour la cause de l’Association. Mais encore faut-il continuer à mobiliser les patrons pour les prochaines réunions, et y faire participer tout le monde.
En second lieu, le message du Président est sans équivoque ; il est volontaire et ambitieux de par la vision insufflée à l’organisation patronale et les actes qui s’en suivent. Un nouveau souffle ! C’est certain, un nouveau souffle qui veut fédérer les énergies et relever les défis auxquels font face les entreprises.
En troisième lieu, les apports des uns et des autres ont contribué à enrichir les propositions et la vision. On peut alors parler de la fécondité des échanges entre patrons.
Enfin, en quatrième lieu, le financement de l’ASOZOF. Si la mesure proposée aboutit, alors nous sommes vraiment à l’aube d’une nouvelle ère.
A vos marques !
Prêts ?
PARTONS !
Anani SITTI
Directeur Exécutif

Discours du Président ALI Hojeij

Mesdames Messieurs les chefs d’entreprises et chers collègues

Monsieur le Directeur Général Adjoint de la SAZOF

Je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation, et vous souhaite la bienvenue à l’hôtel du Golfe. C’est un plaisir de nous retrouver entre Chefs d’entreprises pour partager ce moment  et parler entre nous.

J’ai voulu qu’on sorte du cadre habituel de nos rencontres pour pouvoir partager un repas après nos échanges. Et ceci, on devrait pouvoir le faire de temps en temps. Cela nous permettra de tisser de nouveaux  liens d’amitié et d’affaires entre nous, voire de développer des complicités. Et puis, rigoler ensemble un coup, loin du stress de l’usine, ça ne peut que nous faire du bien ! En tant que chefs d’entreprises de la Zone Franche, notre situation mérite qu’on réfléchisse.

De l’avis de plusieurs, l’Etat nous a donné beaucoup d’avantages.

Avec environ 250 milliards de FCFA de chiffres d’affaires, nous sommes des chefs d’entreprises, créateurs d’emplois et de richesse. Nos entreprises contribuent au Produit Intérieur Brut (PIB) du pays. Nous occupons une place importante dans l’économie de notre pays. Nous payons des impôts.  Mais, nous avons aussi nos problèmes de marché,  de concurrence, de transport, de coût, d’impôts et douanes,  d’approvisionnement,  etc.

Notre plus grande faiblesse, reconnaissons-le, chers collègues, c’est que nous ne communiquons pas. Chacun s’occupe de son affaire, et c’est fini.

Or, notre Association nous donne une grande opportunité de nous exprimer,  de défendre nos intérêts, d’améliorer notre image actuelle, et d’avoir plus de considération qu’on en a aujourd’hui.  Voila le défi que nous devons relever.

Comment le faire ? En étant uni ! Car, l’union fait la force ! C’est ensemble que nous pouvons relever les défis. Ensemble et plus forts, nous pouvons bouger et faire bouger les choses.

Très simplement, devant vous ce soir, je vous réaffirme ma disponibilité à écouter nos difficultés et mon envie à contribuer à les résoudre. Pour cela, j’ai besoin de votre confiance. Mieux, nous avons besoin de nous faire confiance mutuellement. Sinon ça ne peut pas marcher. En tout cas, si vous ne me faites pas confiance, je vous demande de provoquer de nouvelles élections à l’issue desquelles je renoncerai au poste de Président.

Une fois de plus, je vous le dis, je veux me mettre à notre service pour qu’ensemble, nous puissions avancer et marquer notre passage. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai recruté un Directeur Exécutif pour nous aider au quotidien.

Mesdames Messieurs les chefs d’entreprises et chers collègues,

Notre premier défi c’est notre manque de communication. Pour le relever, nous avons créé un site WEB : WWW.ASOZOF.ORG. Aujourd’hui, ce moyen de communication nous permet d’être à l’international. Il nous offre aussi l’opportunité de parler de nos entreprises, nos activités, nos marchés, de nouer des contacts d’affaires, d’être présents                                                                                                                   partout 24h sur 24. Croyez-moi, nous le rendrons dynamique par nos articles, nos publications, nos reportages, nos activités, ainsi que les informations que nous mettrons dessus. Pour atteindre cet objectif, nous nous appuyons sur l’expertise d’un informaticien, un Web Master. Ceci contribuera à améliorer notre image…

Mais, vous le savez, améliorer notre image, c’est aussi à travers des actions sociales, comme cela est de plus en plus demandé aux entreprises aujourd’hui. L’entreprise doit vivre en harmonie avec la société, l’environnement où elle évolue. Je sais que certains parmi nous font des actions sociales. Et, ils préfèrent le faire dans la discrétion. Mais, je viens vous proposer un nouveau contrat : nous allons nous mettre ensemble pour faire des actions sociales, et nous allons médiatiser cela, puisque cela fait désormais partie de notre stratégie de communication.

Voyez donc chers collègues, il nous faut des moyens, il nous faut de l’argent pour réaliser ce programme.

Ceci m’amène à poser un autre problème : celui du financement de notre Association. Il nous faut des ressources  permanentes  pour assurer la vie de notre Association. J’en appelle donc à notre bonne volonté.

J’en appelle aussi à notre sens de responsabilité, à notre union, à notre solidarité, face aux nombreux défis qui nous attendent.

J’étais  en train de chercher un rendez-vous avec l’OTR quand eux-mêmes nous ont invités à un atelier de réflexion sur le partenariat OTR-Zone Franche. C’était les 14 et 15 septembre 2016 à l’hôtel SARAKAWA. Je vous remercie pour votre participation massive. A l‘issue des travaux, nous avons fait beaucoup de recommandations, et j’espère qu’elles seront rapidement mises en œuvre. D’ailleurs, j’ai envoyé une lettre au Commissaire Général de l’OTR en ce sens.

Nous devons donc rester vigilants sur le problème de la non officialisation des valeurs transactionnelles de nos produits lors de la vente locale, car ceci nous expose à tout moment à  un redressement fiscal. C’est pourquoi nous avons recommandé à l’OTR que les valeurs transactionnelles soient officialisées. Nous ne devons pas nous fatiguer de les déranger jusqu’à ce que cela soit fait.

Il en est de même pour le Tarif Extérieur Commun (TEC) qui constitue une menace réelle pour la zone franche. Nous continuerons à nous battre sur ce dossier qui n’est pas encore clos ; parallèlement à cette action, nous avons demandé à l’OTR de nous produire une étude approfondie, mais simple et claire, sur l’entrepôt industriel, et de le comparer avec le régime de zone franche industrielle.  Ceci nous permettra d’anticiper en cas de besoin.  Là aussi, il faudra les bousculer.

Nous poursuivons nos efforts pour la production de sachets plastiques biodégradables, au moment où les non biodégradables envahissent le marché. Cela est dû à la porosité des frontières. L’OTR a reconnu que la lutte contre ce fléau doit être renforcée. Mais nous devons insister pour ne pas continuer à subir cette injustice.

Que dire de la contrefaçon de nos produits ? L’enregistrement des noms,  marques, dessins et modèles s’impose. Mais une coopération avec les douanes et  le Ministère de l’Industrie nous aiderait énormément.

Nous sommes très reconnaissants pour les investissements importants qui sont  faits dans les infrastructures routières à Lomé comme à l’intérieur du pays ; cela est très bénéfique pour nos affaires. C’est pourquoi, pour renforcer cet avantage, nous n’avons pas manqué de faire une recommandation sur la construction des rues avec des  rigoles, et l’éclairage des voies  dans la zone industrielle.

Chers collègues, il nous faudra aussi rencontrer le SEGUCE, ANTASER, le CNCT, l’Inspection du Travail, la Communauté Portuaire, les autorités de notre pays, etc,  pour discuter, négocier,  et voir ce qu’on peut gagner. Pour engager ces actions, il nous faut être ensemble, unis et solidaires.

Notre avenir commun nous impose d’essayer de faire pour espérer,  plutôt que de ne rien faire et subir…  Et le lobby fait désormais partie de notre stratégie.

Sur cette note d’espoir, je vous remercie et souhaite du succès à nos entreprises.

Vive la Zone Franche Industrielle ! Vive le TOGO !