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ATELIER DE SENSIBILISATION SUR LES RISQUES D’EXPOSITION AUX SUBSTANCES CONTENUES DANS LES TÉLÉPHONES

Le Mercredi 05 septembre 2018, à partir de 8 heures, s’est tenu dans la salle ORCHIDEE
de l’Agora Senghor de la Paroisse universitaire un atelier de sensibilisation sur les
risques d’exposition aux substances contenues dans les téléphones, organisé par l’ONG
dénommée Action Sociale pour un Développement Intégral (ASDI), en collaboration
avec le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières.
Cet atelier a rassemblé les représentants des secteurs public et privé, des
consommateurs et utilisateurs des téléphones, des importateurs et opérateurs de
téléphonies mobiles, des journalistes, des spécialistes de la santé, de l’environnement…
La cérémonie d’ouverture a été rythmée par deux allocutions : le mot de bienvenue du
Directeur de l’ONG ASDI et le discours d’ouverture du Directeur de l’Environnement
exposé par son représentant.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur de l’ONG ASDI a remercié les participants
pour leur présence et leur a souhaité un bon regard sur le film documentaire intitulé :
« Les Histoires de la Salle Blanche« , qui est un exposé émouvant des dangers et risques
d’exposition aux substances contenues dans les téléphones. Il a également précisé les
risques de manipulation des appareils électriques et électroniques usés. Pour finir, il a
souhaité que les participants tirent un meilleur profit de l’atelier et qu’ils le partagent à
tout le monde.
Dans son discours d’ouverture le représentant du Directeur de l’Environnement a
indiqué que dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie…, nous rencontrons des
produits chimiques, et que les substances chimiques présentes dans nos voitures,
ordinateurs, téléphones…, détruisent la santé et nous tuent à petit coup. Il a poursuivi
qu’il existe des lois et conventions que le Togo a ratifiées telles que la convention de
Bâle, de Rotterdam… Il a précisé que l’une des priorités est la sensibilisation pour que la
population prenne des mesures pour se protéger. Pour terminer, il a remercié l’ONG
ASDI pour son initiative et a convié tout un chacun à faire des recommandations à
l’issue de l’atelier. Sur ce, il a déclaré ouvert l’atelier de sensibilisation sur le thème
susnommé.

Un COMMUNIQUE DE PRESSE issu du film précité est rédigé à l’attention des
journalistes, des spécialistes de la Santé, de l’Environnement, des opérateurs de
téléphonies et des consommateurs…, et a été publié immédiatement.
Après le retrait des officiels, les travaux à proprement parler ont commencé avec la
projection du film intitulé « Les Histoires de la Salle Blanche« .
Ce film est un recueil de témoignages des travailleurs exposés aux substances toxiques
dans les usines de Samsung. Il nous interpelle sur les dangers auxquels nous sommes
exposés lorsque des centaines de tonnes des équipements finissent sur nos dépotoirs
où ils sont soit enfouis ou brulés à ciel ouvert.
A la suite de la projection du film, Il y a eu une présentation des risques liés aux
substances contenues dans les équipements électriques et électroniques en général.
Ce film permet de sensibiliser la population sur l’existence des substances toxiques et
métaux lourds dans les appareils tels que les micro-ondes, fers à repasser, appareils
électroménagers…, qui détruisent la santé et tuent. Pour y remédier, il va falloir trouver
une alternative pour les remplacer lorsqu’ils sont usés pour ne pas être exposé.
L’Afrique est plus exposée, car les déchets des autres continents viennent en Afrique,
mais leur manipulation est très dangereuse.
Par exemple, l’écran de l’ordinateur contient du mercure qui s’échappe petit à petit
lorsqu’on l’utilise en étant cassé. Les cartouches, les toners, les panneaux solaires, les
jouets à piles usés sont dangereux à la manipulation. L’autre danger important est que
les industriels refusent de dévoiler la liste des produits chimiques dangereux.
Face à ce constat, l’ONG ASDI déconseille de bruler ou d’enterrer ces déchets
d’équipements. Il lance par la même occasion une Campagne Nationale de Collecte des
batteries de téléphones et d’ordinateurs gâtés en vue de les recycler.
Mme AHAO du Ministère de l’Environnement à a son tour présenté la convention de
Bâle et de Bamako.
Elle a indiqué que la convention de Bâle expose les produits chimiques, mais la
convention de Bamako a interdit carrément l’importation de ces produits en Afrique.
L’Affaire Koko du Nigéria et l’Affaire Propo Koala de la Côte d’Ivoire illustrent bien les
effets nuisibles de ces déchets dangereux.
Après, les participants se sont regroupés en quatre groupes de travail en vue de
formuler des recommandations à l’endroit des différents acteurs : le Gouvernement,
les opérateurs de téléphonies, les importateurs et utilisateurs de téléphones et autres
équipements électroniques, les consommateurs.
Un débat général fructueux et enrichissant a mis fin aux travaux.
Plus rien étant à débattre, la séance est levée à 15 heures 10 minutes.
L’Assistante de Direction,
Clémentine DAYO.