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Recensement général des entreprises au Togo.

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L’ASOZOF a assisté à la présentation des résultats du recensement général des entreprises au Togo. C’était le jeudi  09 Mai 2019 à 15 heures dans la grande salle de réunion de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED).

De nombreuses structures étaient représentées au nombre desquelles plusieurs ministères, l’Université de Lomé, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), l’AGET, le Patronat, le Port Autonome de Lomé et les Partenaires Techniques et Financiers, l’Union Européenne et la Banque Mondiale.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur de cabinet du Ministère de la Planification, du Développement et de la Coopération, représentant son Ministre, Monsieur Essohanam EDJEOU. Après avoir remercié les participants et présenté l’objet de la rencontre, un tour de table a été fait afin que les participants puissent se connaître.

La parole a été alors donnée au Secrétaire Général de l’INSEED pour présenter les résultats du recensement général des entreprises au Togo. Dans son propos, on note pêle-mêle des informations suivantes : le dernier recensement des entreprises date de 2003. Les objectifs assignés au RGE 2018 sont la démographie des entreprises, leur répartition spatiale, les bases de données, le niveau réel des emplois, les analyses et les cartes thématiques etc. Selon lui, on dénombre 115 880 entreprises sur l’étendue du territoire national, dont 73 440 entreprises dans le grand Lomé, soit 63, 4%, 6 950 entreprises dans la région de la Kara. La région maritime regroupe 8,3%, celle des plateaux 10,1%, la région centrale 6% et la région des savanes 5,4% etc. Cependant, toutes les entreprises recensées ne sont pas opérationnelles.

85% des entreprises se trouvent dans l’informel. Les femmes responsables d’entreprises occupent 41,1% de l’effectif des entreprises recensées contre 58,6% d’hommes.

En 2018, les unités économiques ont créé 323 866 emplois répartis comme suit :

  • Informel 187 844 emplois (58% d’emplois créés) ;
  • Formel 136 022 emplois (42% d’emplois créés ;

L’étude concerne les grandes, les moyennes et les petites entreprises. Elle a ciblé les entreprises économiques des secteurs formels et informels ayant un local fixe et géographiquement localisées sur tout le territoire national.

L’étude vise aussi l’amélioration du climat des affaires au Togo.

 Le budget du  RGE 2018 s’élève à plus de 959 millions de Francs CFA, mobilisés auprès des bailleurs de fonds (l’Union Européenne, la Banque Mondiale) et l’Etat togolais. L’étude a reçu aussi l’appui technique de l’Observatoire statistique d’Afrique subsaharienne (AFRISTAT) qui a mis à la disposition de l’INSEED deux experts internationaux en statistiques d’entreprises.

S’agissant du climat des affaires, l’étude montre que 61% des entreprises industrielles pensent que l’environnement des affaires est non favorable.  46% des sociétés formellement créées et installées déclarent aussi que l’environnement n’est pas favorable. 62% des entreprises formelles disent que les impôts sont élevés.

Un débat a suivi cette présentation.

Prenant la parole, Monsieur SITTI représentant l’ASOZOF après avoir félicité les organisateurs, a voulu mieux comprendre les analyses et les cartes thématiques. Puis il a indiqué que les 74 millions consacrés aux études thématiques ne suffiront guère. Il a aussi demandé le type de classification qui a permis à l’étude de distinguer entre la grande entreprise, la moyenne entreprise et la petite entreprise. Selon lui, il y a des critères qui permettent de distinguer entre les grandes, les petites et les moyennes entreprises. Et on tient compte d’au moins deux éléments : le chiffre d’affaires et le nombre d’emplois selon qu’il s’agisse de l’UEMOA ou de la CEDEAO.  Il a également relevé qu’aujourd’hui on parle de plus en plus  de TPE (Très Petites Entreprises) dont l’étude ne fait pas cas.

Le présentateur a répondu que l’étude a pris le critère de classification des entreprises selon l’OTR.

Une autre préoccupation de Monsieur SITTI était de savoir les stratégies envisagées pour faire migrer les entreprises informelles vers le secteur formel.

Enfin, concernant la réticence des entreprises à fournir les données de l’enquête, Monsieur SITT,I appuyé par d’autres participants, a indiqué qu’il faut sensibiliser au préalable les chefs d’entreprises afin qu’ils comprennent le bien fondé de la démarche.

Le débat a été très intéressant avec plusieurs contributions.

La séance a été levée vers 18 heure.

Le Directeur Exécutif.

SITTI Anani